À l’époque, il suivait une formation d’employé administratif spécialisé en comptabilité au ZAWM d’Eupen. Les jours de match, il s’occupait comme bénévole du ticketing et rêvait secrètement d’un poste permanent chez les Pandas.
En septembre 2019, ce souhait est devenu réalité et il est devenu employé permanent et responsable du ticketing au sein du club.
Au moment de notre entretien, le deuxième match à domicile de la saison est imminent. Le RSCA Futures, l’une des quatre équipes U23 des clubs de la Jupiler Pro League, est l’invité du Kehrweg. Le bloc réservé aux visiteurs restera fermé ce samedi. Seules les 40 places habituelles pour la famille et les amis du RSC Anderlecht ont été sollicitées, et ce bien que le match ne soit pas soumis à la réglementation combinée et que les supporters puissent donc se rendre individuellement au stade.
La réglementation combinée bus-stade est critiquée depuis des années par les supporters, et Dennis Franke ne la trouve pas non plus satisfaisante. « Moi aussi, je préférerais travailler sans cette règle combinée, car elle contrarie les supporters et empêche également d’emmener spontanément des supporters. » Une prévente libre pour tous est plus simple, car elle permet de réserver des tickets pour les matchs en déplacement sans avoir à fournir au préalable les listes de noms soumises par les clubs de supporters. Les autorités décident en dernier ressort quels matchs sont déclarés à risque. Le club n’a pas son mot à dire à ce sujet.
Néanmoins, la KAS Eupen s’efforce de satisfaire ses supporters en leur proposant des offres de tickets attractives. Parmi ces offres figure le Flexi-Ticket, qui permet d’assister à six matchs à domicile au choix. Au total, 630 abonnements ont été vendus jusqu’à présent. Un nouveau record. Un pas dans la bonne direction.
Bien sûr, au Kehrweg, on espère également attirer un public nombreux lors des prochains matchs de championnat. C’est pourquoi, contrairement à la plupart des autres clubs, le club propose également la vente de tickets les jours de match aux guichets ou avant les matchs au PandaHouse. La KAS Eupen souhaite ainsi faciliter au maximum la vente de tickets et rester fidèle à son image de club accessible et familial.
Au PandaHouse, on rencontre Dennis Franke, qui s’occupe non seulement de la billetterie, mais aussi de tous les visiteurs qui s’y rendent. Mais ce n’est pas tout. En collaboration avec son collègue Marc Cürtz, il encadre les bénévoles qui travaillent les jours de match dans le domaine du ticketing, aux caisses cashless ou au contrôle des entrées. De l’inscription la semaine précédente à la répartition des postes la veille du match, tout est entre leurs mains. Les jours de match, Dennis est bien sûr également sur place, mais il n’a pas le temps de regarder le match en entier. Lors des grands matchs, son attention se porte toujours sur les tribunes. « Quand on regarde les tribunes bien remplies et qu’on voit le résultat de son travail, c’est vraiment gratifiant et on ressent une certaine fierté. »
Les derbies contre le Standard ou le RFC Liège, en particulier, ont toujours nécessité d’énormes efforts, et le contrôle d’identité obligatoire depuis cette saison avec l’application Itsme lors de l’achat du ticket n’y change rien. Pour Dennis Franke, ce n’est pas une raison de se plaindre : depuis qu’il a été atteint d’une leucémie en 2013, il sait apprécier les choses qui comptent vraiment.
Il associe sa profession à la gratitude et à la joie. En tant que passionné de football, il trouve incroyable de rencontrer régulièrement d’anciens joueurs internationaux tels que Marc Wilmots ou Vincent Kompany.
Il considère son rôle au sein du club avec humilité et aimerait y rester encore longtemps. Il ne partira pas de son plein gré, seule une offre de son deuxième club préféré après l’AS Eupen, Manchester United, pourrait le faire changer d’avis.
Philipp Niessen