Dans un entretien avec Farrah, Jonathan, Anne et Johannes, nous faisons le bilan de la saison passée et abordons les perspectives pour 2025-2026.

Farrah Meyer (équipe de 1ère Provinciale) : « La cohésion est la clé de notre succès ».

Avec une série record de 16 victoires consécutives et un goal average de 139:10, la 1ère équipe des Panda Women est devenue championne de la 2e Provinciale C et a réussi à accéder à la plus haute classe régionale. Vous vous attendiez à une telle percée ?

Absolument pas. Après tout, beaucoup de choses avaient changé durant l’intersaison et beaucoup de choses étaient nouvelles : nous avions pour la première fois deux équipes et de nouvelles joueuses. Nous voulions d’abord voir ce qui était possible dans cette constellation. Mais il s’est rapidement avéré que nous avions une super équipe avec une bonne entente entre les joueuses, jeunes et expérimentées, francophones et germanophones. C’était un bon mélange et nous avons vite senti que nous étions capables d’être premières et de monter. À partir de là, nous avons poursuivi cet objectif tous ensemble de manière très cohérente.

Vous avez remporté tous vos matches dès le premier jour, est-ce que l’équipe a évolué au cours de la saison ?

Absolument. Nous avons eu des difficultés à démarrer, car nous n’avions encore jamais joué ensemble et certaines de nos nouvelles joueuses devaient encore apprendre beaucoup de choses, par exemple la construction systématique du jeu. Cela demande beaucoup d’entraînement et de patience. Nous avons pu transmettre cela et les joueuses l’ont mis en pratique. Nous sommes ainsi devenues beaucoup plus fortes au cours de la saison.

La saison prochaine, vous allez jouer dans la plus haute classe régionale avec la même équipe ?

Nous allons probablement nous renforcer avec 6-7 nouvelles joueuses afin d’élargir l’effectif et d’atteindre le niveau de la première Provinciale à toutes les positions. Certaines des nouvelles joueuses viennent de notre région, mais ont joué jusqu’à présent en Allemagne. A cela s’ajoutent quelques jeunes joueuses de Wallonie qui y ont joué dans des équipes de garçons. Mais il est également important de noter que toutes les joueuses de la saison dernière continueront à jouer avec nous.

Quel sera l’objectif de la saison ?

Notre objectif est une place en milieu du classement. A partir de là, nous verrons où nous pourrons aller. Nous voulons en tout cas maintenir la classe, mais nous visons également une autre montée pour les années à venir, mais nous voulons y aller pas à pas. Outre les ambitions sportives, la cohésion au sein de l’équipe mais aussi avec notre deuxième équipe est très importante. Cela nous a permis de beaucoup progresser la saison dernière et nous souhaitons profiter de cette dynamique de soutien mutuel pour la nouvelle saison.

Jonathan Van Ettro (équipe 2e Provinciale) : « Chaque joueuse a progressé individuellement ».

La saison passée, les Panda Women étaient engagées en 2e Provinciale avec deux équipes. La première équipe a été championne de la 2e Provinciale C, comment s’est comportée ton équipe dans la 2e Provinciale B ?

Nous avons disputé 14 matches et avons terminé la saison à la 5e place avec 17 points. Nous avons donc atteint notre objectif de la saison, car nous avions fixé comme objectif de finir dans le top 5, et nous y sommes parvenus.

Au-delà des chiffres, comment faut-il interpréter ce résultat ?

Très positif, car toutes les joueuses ont pu s’améliorer et leur niveau a nettement augmenté par rapport à la saison précédente. En tant que coach, je suis donc très satisfait de notre performance. Cela n’aurait pas pu mieux se passer.

 Qu’est-ce qui a distingué l’équipe et où y a-t-il encore un potentiel d’amélioration ?

Parmi les points forts de l’équipe, il y a certainement l’engagement de mes joueuses. Même lorsque les terrains ou la météo n’étaient pas très favorables, elles ont toujours tout donné. Cela a été très positif. Nous devons encore apprendre dans le domaine de la communication sur le terrain, même si nous nous sommes déjà beaucoup améliorées par rapport au début de la saison.

Quels objectifs vous êtes-vous fixés pour la saison prochaine ?

Pour la saison 2025-2026, les séries des deuxièmes Provinciales seront réorganisées. Au lieu de trois séries de 9 à 10 équipes, il n’y aura plus que deux séries de 15 équipes chacune. Nous disputerons donc quelques matches de plus et aurons plus de concurrence. Néanmoins, nous avons l’objectif ambitieux de nous classer parmi les trois premiers. C’est un défi fantastique, mais je suis convaincu que nous sommes en mesure d’atteindre cet objectif.

Allez-vous commencer la nouvelle saison avec la même équipe ?

A 90%, oui. Aux joueuses de cette saison s’ajoutent 2-3 jeunes joueuses de la région liégeoise. De plus, nous avons une équipe U17 pour la nouvelle saison et il est tout à fait possible qu’une de ces joueuses nous rejoigne.

Anne Krickel (U17 et Panda Girls) : « Beaucoup de choses ont changé ».

Après le lancement réussi des Panda Women il y a deux ans, l’idée est venue l’année dernière de devenir également actif dans le domaine des jeunes et d’offrir aux jeunes filles l’occasion de jouer au football à la KAS Eupen. Que s’est-il passé depuis lors ?

 En septembre 2024, nous avons lancé un premier appel aux jeunes joueuses et 10 à 11 jeunes filles âgées de 9 à 14 ans ont répondu à l’appel. Avec elles, nous avons organisé des séances d’entraînement régulières. Puis, en mars de cette année, nous avons disputé nos premiers matchs amicaux. Il faut savoir que nous jouons sur un petit terrain à 8 contre 8. Entre-temps, nous en sommes au point d’avoir inscrit une équipe U17 pour le prochain championnat et nous sommes en train de mettre sur pied une équipe U13 avec les Panda Girls. Beaucoup de choses ont donc évolué dans la section des jeunes des Panda Women.

Tu l’as évoqué, avec les filles nées en 2009-2010, vous avez formé une équipe U17 qui participera dès septembre au championnat de la province de Liège. Mais pour cela, il vous faut encore quelques joueuses, ou bien êtes-vous au complet ?

Non, nous sommes toujours à la recherche de filles qui aiment le football et qui souhaitent évoluer chez nous, avec l’objectif de jouer un jour dans l’une de nos équipes féminines. C’est pourquoi les détections sont encore en cours et il y a quelques joueuses talentueuses de la région qui sont intéressées. Nous prévoyons d’avoir un effectif d’environ 15 joueuses, dont certaines de notre deuxième équipe qui peuvent encore jouer en U17 en raison de leur âge.

Il existe également des plans et des projets pour les jeunes joueuses nées entre 2011 et 2015. Que se passe-t-il ?

Nous offrons aux jeunes joueuses la possibilité de jouer dans une équipe de filles de la KAS Eupen avec les Panda Girls. Il s’agit d’une équipe U13 qui est en train de se constituer, comme les U17 il y a un an. Ici, nous voulons d’abord proposer des entraînements et des matchs amicaux, puis nous verrons si, à moyen terme, nous avons un effectif suffisamment grand et stable pour disputer des matchs de championnat. Mais c’est déjà prévu.

Johannes Queck, responsable des Panda Women : « Le football féminin fait désormais partie intégrante de la KAS Eupen ».

Dans leur bilan, les entraîneurs des Panda Women ont évoqué les succès sportifs, le bon développement de leurs joueuses et leur confiance en l’avenir. Comment évalues-tu la situation globale du football féminin au sein de la KAS Eupen ?

Les progrès réalisés la saison dernière avec toutes les équipes sont impressionnants et sont le résultat d’une évolution cohérente à laquelle tout le monde a contribué : Le club, qui a créé les conditions nécessaires à la création d’une section féminine, des joueuses motivées et une équipe d’entraîneurs extrêmement ambitieuse. Après deux équipes féminines, nous avons pu créer une première équipe de jeunes avec les U17 et les projets de création d’une U13 se concrétisent entre-temps. C’est déjà une belle évolution.

Le développement est-il pour autant terminé ?

Il est évident que nous ne pouvons pas nous développer chaque année de manière aussi marquée. Mais il n’y aura pas de stagnation chez les Panda Women. Nous avons créé une excellente base et sommes désormais également actives dans le domaine de la relève. Cela aurait été impensable il y a encore deux ans. En si peu de temps, le football féminin s’est fait une place au sein de la KAS Eupen, avec entre-temps 60 à 70 joueuses, leurs entraîneurs et aussi les sponsors des Panda Women. Ainsi  le football féminin fait désormais partie intégrante de la KAS Eupen. Maintenant, nous voulons consolider nos acquis et nous développer petit à petit. Chez nous, tout le monde est enthousiaste et fait partie de l’image globale positive de la KAS Eupen. Nous pouvons en être fiers et je tiens à remercier chaleureusement toutes les personnes impliquées.